Les rythmes scolaires, vont-ils enfin changer ?

TEXTE № 1

J’étais un mauvais élève

 (le texte est lu par l'auteur)

Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne!) Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux, (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire.

- Tu comprends? Est-ce que seulement tu comprends ce que je t’explique?

Je ne comprenais pas.

    

Cette inaptitude à comprendre remontait si loin dans mon enfance que la famille avait imaginé une légende pour en dater les origines: mon apprentissage de l’alphabet. J’ai toujours entendu dire qu’il m’avait fallu une année entière pour retenir la lettre a. La lettre a, en un an. Le désert de mon ignorance commençait au-delà de l’infranchissable b.

- Pas de panique, dans vingt-six ans il possédera parfaitement son alphabet.

Ainsi ironisait mon père pour distraire ses propres craintes. Bien des années plus tard, comme je redoublais ma terminale à la poursuite d’un bac qui m’échappait obstinément, il aura cette formule:

- Ne t’inquiète pas, même pour le bac on finit par acquérir des automatismes…

Ou, en septembre 1968, ma licence de lettres enfin en poche:

- Il t’aura fallu une révolution pour la licence, doit-on craindre une guerre mondiale pour l’agrégation?

Cela dit sans méchanceté particulière. C’était notre forme de connivence. Nous avons assez vite choisi de sourire, mon père et moi.

        

    Mais revenons à mes débuts. Dernier-né d'une fratrie de quatre, j’étais un cas d’espèce. Mes parents n’avaient pas eu l’occasion de s’entraîner avec mes aînés, dont la scolarité pour n’être pas exceptionnellement brillante, s’était déroulée sans heurt.

    

J’étais un objet de stupeur et de stupeur constante car les années passaient sans apporter la moindre amélioration à mon état d’hébétude scolaire. «Les bras m’en tombent», «Je n’en reviens pas», me sont des exclamations familières, associées à des regards d’adulte, où je vois bien que mon incapacité à assimiler quoi que ce soit creuse un abîme d’incrédulité.

Apparemment, tout le monde comprenait plus vite que moi.

- Mais t'es complètement bouché!

 

D’après Daniel Pennac  Chagrin d’école

 

Exercice 1. Lisez le texte à haute voix et traduisez-le en russe en faisant attention aux mots en gras.

 

Exercice 2. Expliquez comment vous comprenez les mots et les expressions suivants et répondez aux questions:

Améliorer qch /улучшать/: Qu’est-ce qu’il faut faire pour améliorer les relations avec qn?

Amélioration (f): Que faut-il faire pour avoir quelques améliorations dans votre français?

Ignorer qn, qch /не знать, игнорировать кого-л., что-л./:

Préférez-vous ignorer les difficultés de la vie ou y faire face /противостоять/?

Est-ce qu'ignorer le danger est synonyme du courage?

Ignorance (f):

Faut-il dans la vie tout savoir ou parfois il vaut mieux rester dans l’ignorance?

Inapte à qch /неспособный, непригодный к чему-л./:

À quoi êtes-vous inapte?

Inaptitude (f):

L’inaptitude à mémoriser les dates peut-elle être considérée comme un défaut?

Acquérir qch /приобретать что-л./:

Dans l’apprentissage de la langue que faut-il acquérir d’abord, des connaissances ou plutôt des automatismes?

Quels automatismes avez-vous déjà acquis?

L’acquisition des connaissances doit-elle être lente ou rapide?

Posséder qch /обладать чем-л., иметь что-л./:

Si votre ami possède de grandes qualités et quelques petits défauts vous allez ignorer ces défauts ou au contraire vous allez essayer de les corriger pour améliorer votre ami?

Méchanceté (f) /злость, злоба/:

Selon vous, en quoi consiste la méchanceté?

Dire la vérité à quelqu'un c’est de la bonté ou de la méchanceté?

Vous arrive-t-il de faire qch par pure méchanceté?

 

Exercice 3 Trouvez dans le texte les équivalents de:

professeurs

bouché

incapable de

mémoriser

inquiétudes

la possibilité

d'étonnement

de grandes personnes

inaptitude

de méfiance

Exercice 4. Reliez les équivalents des deux colonnes.

 

1. Professeur (m) 2. Incapable 3. Mémoriser 4. Possibilité (f) 5. Étonnement (m) 6. Grande personne (f) 7. Inaptitude (f) 8. Méfiance (f) 9. Permanent  10. Fermé a. Stupeur (f) b. Constant c. Incrédulité (f) d. Maître (m) e. Occasion (f) f. Incapacité (f) g. Inapte h. Adulte (m) i. Bouché j. Retenir

Exercice 5. C’est vrai … C’est faux … Je ne sais pas… Argumentez votre réponse.

1. Daniel Pennac était le plus mauvais élève dans sa classe.

2. Il était doué pour les maths et d’autres matières.

3. Daniel apprenait bien ses leçons et faisait ses devoirs régulièrement.

4. Il retenait facilement des dates.

5. Il faisait de la musique et du sport.

6. Étant tout petit il a vite appris l’alphabet français.

7. Le père de Daniel s’inquiétait beaucoup des études de son fils mais il essayait de ne pas montrer ses sentiments.

8. Daniel était obligé de redoubler sa classe terminale pour passer ses examens de baccalauréat.

9. Daniel était l’enfant cadet dans la famille.

10.    Ses frères faisaient bien leurs études au collège et au lycée.

 

Exercice 6. Répondez aux questions.

1. Pourquoi Daniel Pennac était-il un mauvais élève? Était-il paresseux ou y avait-il d’autres raisons pour cela?

2. Quelle était l’attitude des membres de la famille envers les études de Daniel?

3. Daniel, quelles relations avait-il avec son père? Essayait-il d’encourager son fils ou au contraire le grondait-il pour ses mauvaises notes? Pourquoi ironisait-il souvent?

4. Combien d’enfants y avait-il dans la famille? Donnaient-ils tous du souci /создавать проблемы/ à leurs parents?

5. Les parents de Daniel accordaient-ils beaucoup d’attention à leurs enfants, surtout en ce qui concernait les études? 

6. À votre avis, qui prononçait constamment les phrases suivantes en famille: «Les bras m’en tombent», «Je n’en reviens pas»?

7. Daniel, a-t-il réussi à surmonter des difficultés liées à ses études?

8. Commentez un des bulletins scolaires de Daniel Pennac.

 

Exercice 7. Faites le résumé du texte № 1 en 100 mots.

TEXTE № 2

À quoi vous ont servi vos études?

Daniel Pennac, écrivain,

professeur de français de 1969 à 1995

- À quoi vous ont servi vos études?

- À souffrir. Ma scolarité a été un enfer. En primaire et en secondaire, j’étais un mauvais élève, malheureux de l’être, je souffrais même physiquement. J’ai eu mon bac à 20 ans. Ensuite, j’ai fait mes études de lettres modernes et une licence d’enseignement. Mais à côté de l’ennui de l’école, c’était un peu purgatoire, et la matière me plaisait.

- Mais vous n’avez rien appris qui vous soit utile aujourd’hui?

- Si: la douleur que j’ai ressentie [rə-sã-ti] de la maternelle à la terminale m’a permis, quand j’étais prof, de comprendre ce que souffre un mauvais élève… Plus généralement, ce qu’un bon enseignant vous fait acquérir, c’est le sens de l’effort, car il n’y a pas de résultat sans l’effort, sans un don réel de soi. Alors que j’étais un voyou, j’ai eu la chance de rencontrer, à partir de la première, trois profs, un de maths, un d’histoire, un de philo, qui m’ont donné le sens de la méthode, qui m’ont appris qu’il y avait un bonheur à apprendre, bref, qui m’ont sauvé! Pas par l’ autorité, mais par une exigeante bonté. Ils savaient expliquer. Ils ne pratiquaient pas l’ humiliation, et nous les sentions exigeants, d’abord avec eux-mêmes.

- Vous êtes devenu écrivain. Vos études ont-elles joué un rôle quelconque?

- Un rôle assez paradoxal. Dans le secondaire, j’étais pensionnaire. Cela paraît inouï aujourd’hui mais on n’avait pas le droit de lire à l’étude. Pour continuer à lire, je me suis mis à écrire! J’inventais une suite au dernier chapitre des Trois mousquetaires [muskətε:ʀ]que j’avais lu et que je comparais à celle de Dumas. Je suis venu à l’écriture comme ça, par la lecture interdite

- Et plus tard?

- Quand on lit Baudelaire à 17 ans, Flaubert à 18 ans il est impossible qu’il n’en reste rien. Les profs enseignent ces auteurs comme de la «littérature morte». Baudelaire, c’est tout de même quelqu’un, Flaubert aussi! Les profs m’avaient présenté leurs cadavres: je les ai vraiment découverts vivants plus tard et tout seul. En fait, j’écris sûrement parce que j’ai lu, non pas parce que les profs m’ont appris la littérature! J’ai été infiniment plus dynamisé par mes lectures hors programme… Par exemple, j’ai adoré Dickens, Stevenson, Tolstoï, Joyce et encore Dostoïevski, au point de faillir devenir épileptique en lisant l’Idiot!

D’après L’Étudiant

Exercice 8. Lisez le texte à haute voix et traduisez-le en russe en faisant attention aux mots en gras.

 

Exercice 9. Expliquez comment vous comprenez les mots et les expressions suivants et répondez aux questions:

Autorité f /власть, властность/:

Respectez-vous l’autorité de la loi?

Partagez-vous l’opinion de Rivarol qui disait que la meilleure loi n’était pas la plus juste mais la plus fixe?

Comment comprenez-vous la notion de l’autorité morale?

Êtes-vous autoritaire?

Vous arrive-t-il d’abuser de votre autorité?

Exigeant /требовательный/:

Le professeur doit-il être exigeant pour avoir de l’autorité ou plutôt indulgent?

Humiliation f /унижение, оскорбление/:

Dans quelle situation pouvez-vous vous sentir humilié?

Comment faut-il réagir à l’humiliation si qn vous humilie exprès?

 

Sens de l’ effort /старательность, усидчивость/:

Avez-vous le sens de l’effort?

Est-il nécessaire de l’avoir pour réussir dans la vie?

Peut-on réussir sans effort(s)?

 

Souffrir /страдать/:

Qu’est-ce qui peut vous faire souffrir? L’humiliation? Les exigences de votre entourage? Votre propre inaptitude à faire qch?

 

Découvrir qch /открыть для себя/:

Qu’est-ce que vous avez découvert au cours de vos études /во время учебы/?

Quelle découverte a été la plus intéressante? la plus impressionnante?

 

Interdire qch à qn /запрещать что-л. кому-л./:

Qu’est-ce que les parents vous ont interdit dans votre enfance?

Vous êtes-vous soumis à ces interdictions?

Et maintenant est-ce que quelqu'un peut vous interdire quelque chose?

Exercice 10 Trouvez dans le texte les équivalents de:

Школьные годы

Средняя школа (2)

Диплом бакалавра

Учебный предмет

Детский сад

Выпускной класс

Преподаватель (6)

Приобрести

Усилие (2)

Хулиган

Философия

Короче

Требовательная, -ые (2)

Унижение

Неслыханно

Право

Я принялся

Продолжение

Запрещенная

Всё же

Внеклассное чтение

Чуть было не

Exercice 11. Expliquez les phrases ci-dessous en faisant attention aux mots qui se rapportent à la réalité française et aux écrivains. À quel siècle ont-ils vécu? Connaissez-vous leurs œuvres?

1. En primaire et en secondaire j’étais un mauvais élève.

2. J’ai eu mon bac à 20 ans.

3. … la douleur que j’ai ressentie de la maternelle à la terminale m’a permis, quand j’étais prof, de comprendre ce que souffre un mauvais élève …

4. Dans le secondaire, j’étais pensionnaire.

5. Quand on lit Baudelaire à 17 ans, Flaubert à 18 ans il est impossible qu’il n’en reste rien. Baudelaire, c’est tout de même quelqu’un, Flaubert aussi!

6. J’ai été infiniment plus dynamisé par mes lectures hors programme… Par exemple, j’ai adoré Dickens, Stevenson, Tolstoï, Joyce et encore Dostoïevski, au point de faillir devenir épileptique en lisant l’Idiot!

 

Exercice 11A. Regardez les photos des écrivains mentionnés dans l'exercice 11 et essayez de mettre les noms sur les visages.

Exercice 12. Répondez aux questions.

1. De quoi Daniel souffrait-il beaucoup à l’école primaire et à l’école secondaire?

2. À quel âge a-t-il obtenu son bac?

3. À quelle faculté faisait-il ses études?

4. Quels professeurs ont exercé une grande influence sur la carrière du futur écrivain?

5. Qu’est-ce qu’ils lui ont appris?

6. Pourquoi Daniel s’est-il mis à écrire?

7. Quelle était sa première «œuvre» littéraire?

8. Daniel Pennac, quels écrivains a-t-il surtout appréciés dans sa jeunesse?

 

Exercice 13. Faites le résumé du texte № 2 en 100 mots.

TEXTE № 3

Les rythmes scolaires, vont-ils enfin changer?

Toutes les mères de famille se posent les mêmes questions, ont les mêmes angoisses depuis des années. La cause de leur inquiétude? L’école, bien sûr. Avec ses horaires trop chargés. Ses vacances trop longues. Elles rêvent d’un autre système. Mieux adapté aux rythmes des enfants. Quand pourront-elles dire: «Cet après-midi, ma fille fait de la danse et mon fils est en activité d’éveil, section théâtre»? Quand verront-elles leurs enfants rentrer le soir les yeux brillants plutôt que cernés? Pas tout de suite. En tout cas pas partout.

 

Jusqu’ici, seules quelques timides expériences avaient été tentées çà et là pour aménager les horaires et modifier le contenu des programmes. Cette année, la réforme prend de l’ampleur: elle intéresse 100 000 enfants dans près de 200 écoles, lycées et collèges.

 

L’objectif de la réforme est d’alléger les emplois du temps et d’ouvrir l’école sur le monde. Pratiquer plus de sport mais aussi d’autres disciplines culturelles et artistiques. Exemple type: à Strasbourg, les enfants de l’école maternelle apprennent le judo [ʒydo], mais aussi le cirque, le théâtre et les marionnettes. Pourtant, la semaine n’y compte que vingt-quatre heures de classe contre vingt-six dans les écoles traditionnelles. Par contre: les élèves rentrent une semaine avant les autres, le 27 août. Autre exemple: en Moselle, la semaine passe à vingt-deux heures trente sur cinq jours. Les matinées, ainsi que le mardi après-midi, sont réservées aux enseignements classiques. Le reste du temps est consacré au VTT, à l’escalade, aux échecs, au théâtre et à l’ornithologie. Mais cette école idéale coûte cher. Pour la révolution des rythmes scolaires, il faudra encore attendre un peu.

 

Et voilà ce que pensent de la réforme les grandes personnes.

 

Guy Drut, ministre de la Jeunesse et des Sports sous Jacques Chirac, qui avait lancé la réforme.

«J’ai vu en tant que sportif la place tout à fait marginale qu’avait le sport dans le développement de l’individu en France. Par ailleurs, ma mère est anglaise et j’ai pu constater par moi-même qu’un rythme scolaire mieux équilibré et pas exclusivement centré sur l’acquisition de connaissances avait beaucoup d’avantages. J’ai aussi deux filles et je sais combien les journées sont longues, sans compter les devoirs à faire à la maison. On impose à un enfant de 7 ans des cadences journalières que 1’on ne demande plus à un adulte dans la vie active».

Guy Vermeil, pédiatre:

«La réduction des vacances est essentielle. Cela va permettre aux enseignants de créer des journées équilibrées avec une place pour dormir, pour jouer, pour travailler, pour se rendre d’un lieu à un autre tranquillement, pour déjeuner. L’être humain doit d’abord trouver l’équilibre sur vingt-quatre heures. En France, le nombre de jours de classe (175 dont 141 à temps plein) est formidablement inférieur au nombre de jours de congé.»

 

Et voici l’entretien avec le chrono-biologiste Hubert Montagner.

ELLE. Les enfants sont souvent fatigués en fin de journée, épuisés en fin de trimestre. Est-ce une fatalité?

Hubert Montagner. Pas du tout. On sait que, dans la journée, il y a deux moments où les enfants sont peu réceptifs. Il s’agit du matin, deux à trois heures après le réveil, et en début d’après-midi.

Dans l’état actuel des choses c’est-à-dire dans le non-respect des rythmes biologiques de l’enfant, les enseignants savent bien que vers 15 h –16 h ils ne peuvent plus continuer à enseigner des disciplines qui nécessitent la mobilisation des ressources intellectuelles. Il est donc souhaitable que, en partant de ce constat, on organise une alternance des moments où l’enfant choisit son activité et ceux où il reçoit un enseignement. Ainsi, le matin, lorsqu’il arrive à l’école, il doit y avoir un bref moment uniquement consacré à l’accueil. Puis, pendant une quarantaine de minutes, l’enfant pourrait se rendre dans un lieu où il finirait de se réveiller à son rythme. De cette manière, on crée les conditions nécessaires pour que, vers 9 h – 9 h 15, la quasi-totalité des enfants soit prête à accompagner le maître dans son programme, sans interruption jusqu’à la fin de matinée pour les plus grands.

ELLE. Et à l’heure du repas?

H.M. Nous souhaitons faire de ce moment un temps important. Mais cela implique quelques rénovations. Les cantines doivent d’abord être moins bruyantes: aujourd’hui, le niveau sonore dépasse 80 décibels, comme sur une grande avenue. Ensuite, les tables ne doivent pas être rectangulaires, car le face-à-face est souvent conflictuel. On peut imaginer des tables en forme de banane avec les enfants installés du côté convexe. En face, à deux ou trois mètres de là, vous auriez une autre banane, de sorte que les enfants pourraient échanger des rires et des paroles mais en gardant une distance. Une fois sortis de table, ils pourraient avoir la possibilité de sortir de l’école pour diverses activités. Vers 14 h 30 – 15 h, ils seraient prêts à aborder un nouveau temps d’enseignement pédagogique, que ce soit des maths ou du dessin.

Et qu’est-ce qui se passe à l’étranger?

Au Luxembourg. Les enfants suivent un enseignement traditionnel le matin mais disposent de leur après-midi des mardi, jeudi et samedi pour pratiquer des activités périscolaires ou étudier leur langue maternelle (la lecture et l’écriture ne s’étudient pas en luxembourgeois mais en allemand). Les vacances sont de treize semaines par an.

 

En Italie. Les parents peuvent choisir entre trois formules: vingt-sept heures de cours par semaine, soit toutes les matinées du lundi au vendredi, ou trente-six heures, soit quatre jours à temps complet plus une demi-journée, ou enfin un plein temps de quarante heures par semaine réparties sur cinq jours. Un tronc commun est assuré dans les trois systèmes. Dans le module de quarante heures, l’après-midi est consacré à des activités extrascolaires financées par l’État (danse, natation, informatique). Les cours commencent à 8 h 30 et finissent au plus tard à 16 h. Les vacances durent en moyenne quinze semaines.

 

En Allemagne. Suivant les régions, chaque école peut commencer entre 8 h et 9 h et s’arrêter entre 13 h et 14 h. Les cours durent quarante-cinq minutes. Il y a six cours par jour, cinq jours par semaine. Les deux dernières heures de la journée sont consacrées au sport. À partir de 14 h, l’école propose des activités sportives gratuites et non obligatoires (foot, handball...). Les vacances sont de quatorze semaines, dont six en été.

 

En Australie. La journée scolaire débute à 8 h 45 et se termine à 15 h 15. Pour les plus petits, l’accent est surtout mis sur les maths et la lecture, mais notons tout de même l’extrême diversité de l’enseignement (technologie et entreprise, société et environnement, entre autres) et l’importance du sport, qui est à la fois un cours obligatoire et un loisir l’après-midi. Les vacances sont de quatorze semaines, dont sept en décembre et janvier pendant l’été austral.

    D’après Elle.

Exercice 14. Répondez aux questions.

1. Quels sont les problèmes essentiels de la vie scolaire en France?

2. Que proposent les spécialistes pour remédier à la situation et faciliter la vie des enfants?

3. Quelle proposition vous semble la plus intéressante?

4. Est-ce que les solutions trouvées dans d’autres pays vous paraissent préférables?

5. Enrichissez le texte en y ajoutant le passage En Russie.

Exercice 15. Imaginez que vous êtes directeur(trice) d’une école privée. Lancez votre campagne publicitaire, n’oubliez pas de mentionner les disciplines obligatoires et optionnelles, les horaires, le nombre d’élèves par classe, les équipements des locaux etc.

 

GRAMMAIRE ET COMMUNICATION

DISCOURS INDIRECT

Косвенная речь.

Когда нужно передать чьи-то слова, то это можно сделать двумя способами:

1. Процитировать их дословно, поставив кавычки, т.е. использовать прямую речь /discours direct/:

· Le directeur a dit: «Je suis très content» /Директор сказал: «Я очень доволен»./

2. Или передать их при помощи косвенной речи /discours indirect/:

· Le directeur a dit qu’il était très content. /Директор сказал, что он очень доволен./

 

Существуют три типа высказываний (утверждения, вопросы и приказы), которые по-разному передаются в косвенной речи.

 

В первом случае (утверждение) в главном предложении используется глагол говорения (dire, répondre, affirmer, répéter, ajouter, expliquer, raconter и т.п.), а придаточное предложение, содержащее утверждение, вводится при помощи союза que.

· Il a dit (répondu, affirmé, répété, ajouté, expliqué, raconté) que tout allait bien. /Он сказал (ответил, подтвердил, повторил, добавил, объяснил, рассказал), что все идет хорошо./

 

Во втором случае (вопрос) в главном предложении используется глагол demander (vouloir savoir), а вот придаточное вводится разными способами, в зависимости от вида вопроса (см. ниже Косвенный вопрос).

· Il a voulu savoir qui j’étais, et m’a demandé ce que je faisais, je travaillais, si j’aimais la musique… /Он захотел узнать, кто я такой, и спросил меня, чем я занимаюсь, где я работаю, люблю ли я музыку…/

 

В третьем случае (приказ) в главном предложении используются глаголы dire /говорить/, demander /в значении «требовать»/, prier /просить/, ordonner /приказывать/, interdire /запрещать/. Глагол, стоящий в прямой речи в повелительном наклонении, заменяется в придаточном предложении на инфинитив, вводимый предлогом de.

· Parlez plus haut, s’il vous plaît! => Il m’a prié de parler plus haut. /Говорите громче, пожалуйста! => Он попросил меня говорить погромче./

 

Если глагол стоит в отрицательной форме, то отрицательные частицы (ne pas) ставятся перед инфинитивом после предлога de:

· Ne dis pas de bêtises! => La mère dit à son fils de ne pas dire de bêtises. /Не говори глупости! => Мать велела сыну не говорить глупостей./

При переводе прямой речи в косвенную нужно соблюдать правила согласования времен.

 

Согласование времён изъявительного наклонения. /Concordance des temps de l'indicatif./

В отличие от русского языка, во французском языке время придаточного предложения зависит от времени главного предложения.

 

Если глагол главного предложения стоит в présent de l’indicatif, то в придаточном предложении для выражения одновременности с действием главного предложения употребляется présent de l’indicatif, для выражения предшествованияpassé composé, для выражения следованияfutur simple.

                           ses parents arrivent aujourd’hui.

· Jean dit que                      ses parents sont arrivés hier.

                           ses parents arriveront demain.

 

Если глагол главного предложения стоит в одном из прошедших времён (passé composé, passé simple, imparfait), то в придаточном предложении для выражения одновременности с действием главного предложения употребляется Imparfait, для выражения предшествованияplus-que-parfait, для выражения следования – futur dans le passé.

 

              ses parents arrivaient ce jour-là.

· Jean a dit (dit, disait) que       ses parents étaient arrivés la veille.

              ses parents arriveraient le lendemain.

 

  Simultanéité /одновременность/ Antériorité /предшествование/ Postériorité /следование/
Plan du présent Il dit que ce travail lui prend (présent) beaucoup de temps. Il dit que ce travail lui a pris (passé composé) beaucoup de temps. Il dit que ce travail lui prendra (futur simple) beaucoup de temps.
  Он говорит (говорил, сказал), что эта работа отнимает у него много времени. Он говорит (говорил, сказал), что эта работа отняла у него много времени. Он говорит (говорил, сказал), что эта работа отнимет у него много времени.
Plan du passé Il a dit (dit, disait) que ce travail lui prenait (imparfait) beaucoup de temps. Il a dit (dit, disait) que ce travail lui avait pris (plus-que-parfait) beaucoup de temps. Il a dit (dit, disait) que ce travail lui prendrait (futur dans le passé) beaucoup de temps.

 

Attention!

При согласовании времен необходимо осуществлять лексические замены:

 

aujourd'hui /сегодня/ ce jour-là, le jour même /в тот день/
maintenant /сейчас/ alors, à ce moment-là /тогда/
hier /вчера/ la veille /накануне/
avant-hier /позавчера/ l'avant-veille /за два дня до.../
il y a deux jours /два дня назад/ deux jours auparavant /двумя днями ранее/
la semaine passée /на прошлой неделе/ la semaine précédente /на предыдущей неделе/
la semaine dernière /на прошлой неделе/  
demain /завтра/ le lendemain /на следующий день/
après-demain /послезавтра/ le surlendemain /послезавтра/
dans deux jours /через два дня/ deux jours après, deux jours plus tard /два дня спустя, двумя днями позже/
la semaine prochaine /на будущей неделе/ la semaine suivante /на следующей неделе/
l’année prochaine /на будущий год/ l’année suivante /на следующий год/

 

· II dit que Paul est arrivé hier. / Он говорит, что Поль приехал вчера. /

· II a dit que Paul était arrivé la veille. / Он сказал, что Поль приехал накануне. /

· Ils disent qu'ils lа verront demain. / Они говорят, что увидят ее завтра. /

· Ils ont dit qu'ils lа verraient le lendemain. / Они сказали, что увидят ее на следующий день. /

 

Exercice 1 Mettez les phrases suivantes au plan passé.

1. La météo annonce que le temps sera maussade et qu'il fera froid sur la majeure partie de la France.

2. II m'écrit que je lui ai rendu un grand service et qu'il m'est très reconnaissant.

3. Mon frère dit qu'il regrette beaucoup le temps perdu.

4. Mes amis disent que c'est vraiment une des plus belles expositions.

5. Je promets à mes amis que je ferai de mon mieux pour venir chez eux pendant les vacances de Noël.

6. Elle m'explique pourquoi elle est partie si brusquement sans faire ses adieux.

7. Mon fiancé dit qu’il a de la chance.

8. Je répète que je n’irai plus à son anniversaire.

9. Les députés disent que la nouvelle loi sera la plus juste.

10.Sa femme lui explique qu’elle a acheté cette robe pour trois fois rien.

 

Exercice 2 Mettez les phrases au plan passé en remplaçant les mots soulignés.

1. Je leur dis que je n'ai pas eu le temps de réserver une chambre à l'hôtel hier.

2. La météo annonce qu'il ne pleuvra pas aujourd'hui.

3. Ils confirment qu'ils signeront ce contrat demain matin.

4. Sylvie leur promet qu'elle viendra les voir après-demain.

5. J'ignore si elle les a vus avant-hier.

6. Je suis sûr que je viendrai la voir dans deux jours.

7. J’explique au directeur que j’ai déjà fait ce travail il y a trois jours.

8. Je me rappelle que j’ai déjà vu cette fille la semaine passée.

9. Je répète que je le ferai au bout du mois prochain.

10. Je te dis que j’ai accepté leur proposition hier.

 

Exercice 3 Mettez les verbes entre parenthèses aux temps suggérés par le sens.

1. II affirme qu'il ne (connaître) pas ces gens et qu'il ne les (voir) jamais.

2. J'ai promis à ma fille que je l’(emmener) en Italie pendant les grandes vacances.

3. Je veux savoir en quoi (consister) mon futur travail.

4. Mon ami m'a dit au téléphone qu'il (venir) me chercher à la gare.

5. Tu ne sais pas s'il (prendre) part aux prochains Jeux olympiques?

6. Ma copine a répondu qu'elle (voir) ce film la veille.

7. J’ai appris qu’ils (déménager) la semaine précédente.

8. Il m’a raconté que dans son enfance il (habiter) dans une petite maison sans étage.

9. Je lui ai demandé qui nous (faire) le cours de philosophie au deuxième semestre.

10. J’ai compris qu’elle (être) à bout de souffle.

 

Exercice 4 Choisissez le temps convenable: passé composé, imparfait, plus-que-parfait.

1. Quand je suis venu à la maison mes parents (s’endormir) déjà.

2. Quand je suis venu à la maison mes parents (dormir) déjà.

3. Quand je suis venu à la maison mes parents (être) à table et (manger) leur plat préféré.

4. Quand je suis sorti de chez moi j’ai vu que ma voiture ne (stationner) plus devant l’entrée.

5. Quand je suis sorti de chez moi j’ai vu que ma voiture (disparaître).

6. Après le spectacle les spectateurs (applaudir) longtemps les acteurs.

7. Après le spectacle les spectateurs (rappeler) les acteurs beaucoup de fois.

8. Après le spectacle les acteurs (être) heureux car la nouvelle mise en scène (avoir) un énorme succès.

9. Quand nous sommes arrivés à la gare du Nord le train (être) sur le point de partir.

10. Quand nous sommes arrivés à la gare du Nord le train (partir) déjà.

 

Косвенный вопрос. /Question indirecte./

 

Как правило, в косвенном вопросе соблюдается ПРЯМОЙ ПОРЯДОК СЛОВ и СОГЛАСОВАНИЕ ВРЕМЕН:

 

1. Если прямой вопрос относится ко всему предложению, то косвенный вопрос начинается с союза si:

· Tu ne connais pas cette nouvelle? => Il m'a demandé si je ne connaissais pas cette nouvelle. /Ты не знаешь эту новость? => Он спросил у меня, не знаю ли я эту новость./

· Est-ce que vous y êtes déjà prêts? => Je leur ai demandé s ’ils y étaient déjà prêts. /Вы к этому уже готовы? => Я спросил у них, готовы ли они уже к этому./

 

Attention! В данном случае союз SI не означает условия, и после него могут употребляться формы будущего времени.

· Elle sera contente? => Je voudrais savoir si elle sera contente. /Она будет довольна? => Я хотел бы знать, будет ли она довольна./

 

2. Если прямой вопрос относится к одушевлённому подлежащему, то косвенный вопрос начинается с qui:

· Qui va y participer? => Il ne sait pas encore qui va y participer. /Кто будет в этом участвовать? => Он еще не знает, кто будет в этом участвовать./

· Qui est venu? Qui est-ce qui est venu? => Je lui ai demandé qui était venu. /Кто пришел? => Я спросил у него, кто пришел./

 

3. Если прямой вопрос относится к неодушевлённому подлежащему, то косвенный вопрос начинается с ce qui:

· Qu’est-ce qui t’inquiète tellement ces derniers temps? => Il me demande ce qui m’inquiète tellement ces derniers temps. /Что тебя так беспокоит в последнее время? => Он спрашивает у меня, что меня так беспокоит в последнее время./

· Qu'est-ce qui a attiré son attention? => Je lui ai demandé ce qui avait attiré son at­tention. /Что привлекло его внимание? => Я спросил у него, что привлекло его внимание./

 

4. Если прямой вопрос относится к одушевлённому прямому дополнению, то косвенный вопрос начинается с qui:

· Qui attend-il? => Je ne sais pas qui il attend. /Кого он ждет? => Я не знаю, кого он ждет./

· Qui avez-vous recommandé à ce poste? Qui est-ce que vous avez recommandé à ce poste? => Je leur ai demandé qui ils avaient recommandé à ce poste. /Кого вы порекомендовали на этот пост? => Я спросил у них, кого они порекомендовали на этот пост./

 

5. Если прямой вопрос относится к неодушевлённому прямому дополнению, то косвенный вопрос начинается с ce que:

· Que feras-tu ce samedi? Qu’est-ce que tu feras ce samedi? => Je voudrais savoir ce que tu feras ce samedi. /Что ты будешь делать в эту субботу? => Я хотел бы знать, что ты будешь делать в эту субботу./

· Que vas-tu entreprendre? Qu'est-ce que tu vas entreprendre? => II m’a demandé ce que j’allais entreprendre. /Что ты собираешься предпринять? => Он спросил меня, что я собираюсь предпринять./

 

6. Если прямой вопрос начинается с вопросительных слов quand, comment, où, d’où, pourquoi, combien, de qui, de quoi, quel, lequel, то косвенный вопрос начинается также с этих слов:

· De qui as-tu reçu cette lettre? => Je lui ai demandé de qui il avait reçu cette lettre. /От кого ты получил это письмо? => Я спросил его, от кого он получил это письмо./

· À qui parleras-tu? => Ils m'ont demandé à qui je parlerais. /С кем ты поговоришь? => Они спросили меня, с кем я поговорю./

· De quoi êtes-vous inquiet? => Il voudrait savoir de quoi je suis inquiet. /Чем вы обеспокоены? => Он хотел бы знать, чем я обеспокоен./

· Lequel de ces tableaux préférez-vous? => Il m’a demandé lequel de ces tableaux je préférais. /Какую из этих двух картин вы предпочитаете? => Он спросил меня, какую из этих двух картин я предпочитаю./

· Comment êtes-vous venu? => Je lui ai demandé comment il était venu. /Как вы пришли? => Я спросил у него, как он пришел./

· Pourquoi ne m'as-tu rien dit? => Il me demande pourquoi je ne lui ai rien dit. /Почему ты мне ничего не сказал? => Он спрашивает меня, почему я ему ничего не сказал./

Exercice 5   D'après le texte de la chanson de Claude François «Le Chanteur malheureux» restituez la question directe.

Modèle: Et je me demande si tu existes encore. => Est-ce que tu existes encore? Existes-tu encore?

Et je me demande si tu existes encore.

Et je me demande si ton cœur est au nord

Si tu fais l'amour le soir quand tu t'endors

Et toutes ces choses!

Mais pour moi rien n'a changé, je t'ai gardée

 

Et je me demande qui touche tes cheveux

Et je me demande si tu es près d'un feu

Si tu lui as dit les mots que tu m'as dits

Et toutes ces choses!

Mais pendant que j'y pense, toi tu m'oublies

 

Comme un chanteur malheureux

Que l'on n'écoute plus

Comme un chanteur malheureux

Que les gens n'aiment plus

Même si tu n'es plus là

Je chante encore pour toi

Et je me demande si tu m'entendras

 

Et je me demande si l'on se reverra

Et je me demande si tu te souviendras

Si nous deviendrons simplement des amis

Et toutes ces choses!

Mais tu as dû oublier qu'on s'est aimés

 

Comme un chanteur malheureux

Que l'on n'écoute plus

Comme un chanteur malheureux

Que les gens n'aiment plus

Même si tu n'es plus là

Je chante encore pour toi

Et je me demande si tu m'entendras

 

Exercice 6. Qu'est-ce qui s'est passé (se passe)? Transformez par écrit les questions directes en questions indirectes. Attention à l'ordre des mots, aux pronoms et à la concordance des temps.

Modèle: Le garçon a demandé au passant: «Quelle heure est-il?» => Le garçon a demandé au passant quelle heure il était.

1. Marc m'a demandé: «Tu as réussi au concours?»

2. Il me demande: «Qu'est-ce que tu me conseilles?»

3. Maman m'a demandé: «Avec qui sors-tu?»

4. Mes parents me demandent: «Qui vas-tu inviter à ton anniversaire?»

5. Je lui ai demandé: «Te souviens-tu de moi?»

6. Ma fiancée m’a demandé: «À quoi penses-tu?»

7. J'ai demandé à mon collègue: «Pourquoi avez-vous refusé cette nomination?

8. Je leur ai demandé: «Voyez-vous une solution de ce problème?»

9. Il nous a demandé: «Qu’est-ce qu’on construit là?»

10.    Mon fiancé m’a demandé: «Qu’est-ce qui te plaît?»

 


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