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«La guerre de Russie e?t d??tre la plus populaire des temps modernes: c’?tait celle du bon sens et des vrais int?r?ts, celle du repos et de la s?curit? de tous; elle?tait purement pacifique et conservatrice.

C’?tait pour la grande cause, la fin des hasards et le commencement de la s?curit?. Un nouvel horizon, de nouveaux travaux allaient se d?rouler, tout plein du bien-?tre et de la prosp?rit? de tous. Le syst?me europ?en se trouvait fond?; il n’?tait plus question que de l’organiser.

Satisfait sur ces grands points et tranquille partout, j’aurais eu aussi mon congr?s et ma sainte-alliance. Ce sont des id?es qu’on m’a vol?es. Dans cette r?union de grands souverains, nous eussions trait?s de nos int?r?ts en famille et compt? de clerc? ma?tre avec les peuples.

L’Europe n’e?t bient?t fait de la sorte v?ritablement qu’un m?me peuple, et chacun, en voyageant partout, se f?t trouv? toujours dans la patrie commune. Il e?t demand? toutes les rivi?res navigables pour tous, la communaut? des mers, et que les grandes arm?es permanentes fussent r?duites d?sormais? la seule garde des souverains.

De retour en France, au sein de la patrie, grande, forte, magnifique, tranquille, glorieuse, j’eusse proclam? ses limites immuables; toute guerre future, purement d?fensive; tout agrandissement nouveau anlinational. J’eusse associ? mon fils? l’Empire; ma dictature e?t fini, et son r?gne constitutionnel e?t commenc?…

Paris e?t?t? la capitale du monde, et les Fran?ais l’envie des nations!..

Mes loisirs ensuite et mes vieux jours eussent?t? consacr?s, en compagnie de l’imp?ratrice et durant l’apprentissage royal de mon fils,? visiter lentement et en vrai couple campagnard, avec nos propres chevaux, tous les recoins de l’Empire, recevant les plaintes, redressant les torts, semant de toutes parts et partout les monuments, et les bienfaits».[163]

Он, предназначенный провидением на печальную, несвободную роль палача народов, уверял себя, что цель его поступков была благо народов и что он мог руководить судьбами миллионов и путем власти делать благодеяния!

«Des 400 000 hommes qui pass?rent la Vistule, – писал он дальше о русской войне, – la moiti??tait Autrichiens, Prussiens, Saxons, Polonais, Bavarois, Wurtembergeois, Mecklembourgeois, Espagnols, Italiens, Napolitains. L’arm?e imp?riale, proprement dite,?tait pour un tiers compos?e de Hollandais, Belges, habitants des bords du Rhin, Pi?montais, Suisses, G?nevois, Toscans, Romains, habitants de la 32?e division militaire, Br?me, Hambourg, etc.; elle comptait? peine 140 000 hommes parlant fran?ais. L’exp?dition de Russie co?ta moins de 50 000 hommes? la France actuelle; l’arm?e russe dans la retraite de Wilna? Moscou, dans les diff?rentes batailles, a perdu quatre fois plus que l’arm?e fran?aise; l’incendie de Moscou a co?t? la vie а 100 000 Russes, morts de froid et de mis?re dans les bois; enfin dans sa marche de Moscou? l’Oder, l’arm?e russe fut aussi atteinte par l’intemp?rie de la saison; elle ne comptait? son arriv?e? Wilna que 50 000 hommes, et? Kalisch moins de 18 000».[164]

Он воображал себе, что по его воле произошла война с Россией, и ужас совершившегося не поражал его душу. Он смело принимал на себя всю ответственность события, и его помраченный ум видел оправдание в том, что в числе сотен тысяч погибших людей было меньше французов, чем гессенцев и баварцев.


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