V. Orientation d’action : Que faire, qu’a-t-on fait ?

1) Agir dans l’immédiat

Il fallait:

- Sauver le système bancaire. On pouvait envisager plusieurs formules:

o Recapitaliser les banques

o Prêter aux banques = injections massives de liquidités dans le système bancaire.

La France a prêté aux banques, et cela a tellement bien marché que les banques ont remboursées avant l’échéance des emprunts.

- Soutenir la demande intérieure par plusieurs leviers:

o Modérer la pression fiscale

o Augmenter les dépenses => augmentation du déficit budgétaire. L’augmentation du déficit budgétaire a augmenté le déficit de la dette

2) Éviter la répétition des crises:

o Il fallait réduire la crise systémique mettant en place un dispositif renforcé de surveillance des états, banques et marchés financiers. Les gouvernements et la communauté financière internationale se sont heurtés aux pouvoirs des groupes de pression. => Les progrès sont beaucoup plus faibles que prévus et que nécessaires.

o Il fallait procéder à des injections massives de liquidité à l’échelle internationale.

o Il fallait rendre la spéculation plus difficile, plus coûteuse et donc moins rentable. => Des progrès importants ont été faits en la matière.

- On a beaucoup avancé en s’attaquant aux paradis fiscaux. Les paradis fiscaux, 4 critères:

o Pays ou zone d’un pays où la fiscalité financière dans les opérations financières est symbolique ou inexistante.

o Pays ou zone dans un pays où le secret bancaire est absolu et où les opérations bancaires garantissent l’anonymat de leurs possesseurs.

o Pays ou zone d’un pays qui accueillent des non résidents qui n’exercent pas d’actions réelles dans le pays: boîte aux lettres.

o Pays ou zone d’un pays qui sont considérés comme non coopératifs: refusent d’échanger des informations avec d’autres pays.

On considère qu’il y aurait 35 paradis fiscaux non coopératifs => Il y avait une très forte pression internationale ce qui a conduit certains à devenir coopératifs.

Les paradis fiscaux hébergeraient plus de 400 banques internationales, 2/3 des fonds spéculatifs, 2 millions de sociétés écrans, hypothèse basse 10 000 milliards de dollars passeraient par les paradis fiscaux ou hypothèse haute 18000 milliards.

Par comparaison: PIB USA. 14 milliards.

Analyse du fil visionné:

Le film confirme la volonté de ne pas contrôler les marchés financiers. Il y a eu un certains nombres d'instruments techniques qui ont favorisé une spéculation massive, notamment les CDS. Il y a responsabilité des agences de notations dans la crise et cela montre bien qu'il y a une collusion d'intérêt entre les agences de notations, les grands établissements financiers et les grandes banques.

3) Les progrès en matière de régulation:

*Les accords de Bâle:

*on a voulu renforcer le capital des banques pour les rendre plus solides et aussi, on a voulu limiter la spéculation. Pour cela, on a relevé le ratio de solvabilité des banques en le faisant passer de 2% en 2010 à 7% en 2019. Ce ratio se décompose en 2 parties: les fonds propres des banques qui doivent augmenter, et on a au dénominateur l'encours des prêts. Ce ratio mesure bien l'exposition des banques au risque de marché. Dans les K propres il y a les actions et les K des banques.

*L'UE a adopté des mesures très techniques pour limiter la spéculation sur les produits dérivés.

*La loi de DODD FRANCK:

3 éléments:

> Elle étend le contrôle des instances de régulation sur un très large secteur de la finance.

> La loi casse les relations entre les agences de notations et les établissements financiers

> La loi met en place un organisme de protection des consommateurs, et cet organisme est directement relier a la BC. Les autorités ne peuvent plus assurer le sauvetage des grands établissements financiers.

Parallèlement à cet ensemble de dispositions pour régler les marches fi, la Pol monétaire aux USA s'est faite très accommodante. On parle de " quantitative easing", c'est a dire facilitation quantitative. La banque centrale américaine a injecté un peu plus de 700 milliards de dollars dans l'économie américaine pour stimuler l'activité économique. Elle a massivement racheté des titres qui étaient détenus par les banques.

Cette politique a eu pour conséquence de faire baisser le $ par rapport à €. C'est une très bonne chose pour l'économie américaine car ça améliore la compétitivité prix de l'économie américaine. Un des gros problème des USA: le déficit de la balance commerciale.

Sous-Chapitre 2: La crise financière de la zone Euro

I. Panorama de la crise actuelle:

1) Les origines:

A l'automne 2009, il apparait que la Grèce est considérablement endettée et qu'elle aura des difficultés très sérieuses pour rembourser sa dette souveraine. C'est la dette qui est contractée par l'Etat et la dette garantit par l'Etat. La Grèce se trouve dans la situation où le solde primaire est négatif.

La Grèce est obliger d'emprunter sur les marchés financiers, pour payer les intérêts quelle doit au titre de la dette qu'elle a déjà contracté. Il y a un risque très élever pour qu'il ne puisse pas rembourser les nouveaux prêts dont elle aurait besoin. Ils vont demander des TI très élever. Le risque d'insolvabilité augmente. Les agences de notation abaissent la note de la Grèce. Jusqu'à l'été 2011, la situation n'était pas spécialement préoccupante au niveau de la zone euro, car les difficultés de la Grèce, auxquels se sont ajouter le Portugal et l'Irlande, cela correspond à 7% du PIB de la zone euro. Si les pays membres de a zone euro pourrait régler le problème en mobilisant les autres pays.

En Aout 2011, on découvre que l'Italie est dans une situation très préoccupante et on voit que la défiance des marchés financiers touchent l'Italie qui a les plus grandes difficultés a mobiliser l'argent dont elle a besoin pour honorer ses engagements. La dette de l'Italie c'est 20% du PIB de la zone euro. Aux difficultés de l'Italie, s'ajoute les difficultés de l'Espagne. C'est principalement une dette privée.

Conclusion:

- Il n y pas suffisamment d'argent dans la zone euro pour que les différents pays puissent secourir les pays en difficultés sans se mettre eux même dans une position très précaire.

- On a mis en place un fond européen de stabilité financière. Le fond n'a pas les ressources suffisantes pour secourir les pays en difficultés.

- Si on veut éviter l'implosion de la zone euro, il faut impérativement que les pays en difficulté réduisent leur besoin de financement ce qui nous renvoie à une problématique de solde primaire.

2) La réponse controversée des pays de la zone euro:

Lors du sommet des pays de la zone euro en juillet 2011 les pays de la zone euro ont officiellement reconnu que la Grèce ne pluies pas rembourser la totalité de sa dette. Cette dette a donc été restructurée:

o Une partie de la dette a été effacée et

o Les échéances à venir ont été modifiées

Les banques privées ont été fortement mises a contribution concernant certains titres d'obligations elles ont acceptées le principe d’une décote de 50%.

Il y a deux raisons:

o les banques privées s'étaient montrées irresponsables en accordant certains prêts à la Grèce

o elles avaient gagnée beaucoup d’argent vis à vis de la Grèce

A partir de juillet, on a renforcé le capital financier et maintenant le fond peut intervenir sur un pays avant même que la crise ait prise un tour dramatique. Le fond peut racheter les titres de la dette publique sur les marches ce qui va faire baisser les taux d'intérêts. Ces mesures vont dans le bon sens mais n’ont pas suffit à désamorcer la crise (plusieurs raisons).

- En annulant une partie de la dette grecque, on a officiellement renoncé à un principe fondamental: les marchés financiers ne couraient aucun risque en prêtant à un pays de la zone €uro car la solidarité non écrite entre pays membres de la zone ferait qu’un pays ne serait jamais en situation de défaut de paiement

- Durant l’été, les gouvernements ont soumis des Stress Tess aux banques privées: Situation qui passerait, comment anticiper et réagir. La plupart des grandes banques sont exposés au risque de dépréciation de la dette publique (car elles ont beaucoup de titres émis par des pays en difficultés. Les banques privées ont perdu de l’argent lors de la dette grecque et doivent respecter les accords de Bâle (offre de crédit).

Les pays de la zone €uro poursuivent une politique budgétaire restrictive (problématique de l’excédent primaire) pour diverses raisons:

o Limiter les besoins de recourir à de nouveaux emprunts

o Limiter la décote de leurs dettes publiques car plus le risque de décote est important, plus il sera difficile d’emprunter pour satisfaire le besoins de financement.

Ces politiques budgétaires restrictives nécessaires ont une contrepartie négative (elles freinent la croissance économique).

Remarque: contrairement à ce que disent les médias, il n’y a pas de récession en France mais la croissance diminue.

Si l’ensemble des pays membres de la zone € s’engage conjointement dans des politiques budgétaires restrictives, cela freine la croissance générale de la zone.

Y=C+I+G+X-M

L’augmentation des paiements en intérêts peut devenir supérieur à l’augmentation du PIB, ce qui aggrave la crise et ne solutionne pas le problème. Du fait de la croissance, le PIB augmente.

On peut considérer que pour sortir de cet enchaînement des contraintes, la BCE doit intervenir massivement pour se substituer partiellement aux marchés financiers. Il faut être extrêmement prudent car il y a 3 risques majeurs:

- Risque d’inflation

- Risque de dépréciation

- Ce serait un encouragement à des politiques laxistes car les états sauraient que la BCE volerait à leur secours.

II. Analyse de la situation d’endettement d’un État, le cas de la dette publique française

1) Evolution de la dette publique française

A partir du 1er choc pétrolier (1973), la France a connu un déficit budgétaire financé par emprunt. Depuis 1980, la France s’endette à long terme à des taux d’intérêts nominaux supérieur aux taux de croissance. Le stock de dettes augment, les taux d’intérêts sont supérieurs aux taux de croissance. Environ 70% de la dette de la France est détenue par des non-résidents actuellement. Ceux-ci sont les grands fonds de pension, les sociétés d’assurance, les banques étrangères et quelques fonds spéculatifs. Le ratio stock de dette/PIB est de 90% => c’est ce qu’on appelle le taux d’endettement et les intérêts de la dette représente 2,5% du PIB alors que la croissance n’est que de 1%. Ceci dit, jusqu’en 2006, la France disposait d’une position extérieure nette qui était positive. La position extérieure nette est la différence entre la créance des différents résidents français vis à vis du reste du monde et la dette des résidents français vis à vis du reste du monde. Elle était positive en 2006 d’à peu près 1% du PIB. Depuis 2007, la position extérieure nette est devenue négative ce qui bien sûr préoccupe. Il subsiste une évolution très positive, car depuis 1995 le poids des paiements d’intérêts par rapport au PIB a diminué quelque peu en passant de 3,5% à 2,5%. On retient de cela que pour analyser une situation d’endettement il faut prendre en considération plusieurs indicateurs.


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