Ex. : longue – long

[ ε:] [e] - similitude fonctionelle

bête - bêtise

клу б [п] – клу б а [б]

C’est dans leurs variantes que se réalisent (se manifestent) les phonèmes. Le phonème et ses variantes sont en rapports dialectiques du tout et du particulier.

Grammont: «Les phonèmes peuvent présenter dans les differéntes positions des nuances et des particularités individuelles, mais ils restent le même phonème qui ne peut être confondu.

Par ex., le phonème «p» dans les mots «p ic» (мотыга); p e (терка, напильник, кисть без ягод) sou p er ne se prononce pas toujours de la même façon, mais il reste toujours le phonème [p]. On pourra donc parler de l’espèce «p» qui ne peut pas être confondu avec l’espèce «r», «u» etc; de même qu’on peut parler de l’espèce «homme» bien qu’il n’y ait pas deux hommes qui ne diffèrent plus ou moins l’un de l’autre et cet espèce ne peut pas être confondu avec l’espèce «chat» ou «chien».

Conclusion: chaque variante du phonème est une réalisation (manifestation) concrète de ce phonème. Toutes les variantes du même phonème, prises ensemble, se généralisent en notre conscience et s’unissent en un tout qui est le phonème donné.

L’apparition des variantes est conditionnée par la position du phonème dans la chaîne parlée. Les variantes ne sont pas en mesure (capables) de différencier le sens des mots.

Ex.:м е тл´а [и ] - «e» glisse vers «i»; з´автр а к [ ∂] – «a» est réduit;

b ê tise «e» glisse vers «e» fermé.

Mais le sens reste invariable dans les 3 mots. Mais si nous omettons «т» е ла), «к» ' (завтра), changeons «ê» en «a» (bêtise – il b â ptise) – le sens change.

L’apparition d’une nouvelle variante du phonème donné sous l’influence des sons contigüs porte le nom de l’alternance de position.

Ex.: Les voyelles longues deviennent brèves dans les syllabes non accentuées; en russe – la réduction des voyelles inaccentuées.

Il ne faut pas confondre les consonnes géminées el les consonnes longues. Ces dernières apparaissent lorsqu’il y a l’accent emphatique dont elles sont un élément essentiel. (Il n’y a pas de fléchissement de la voix pendant leur prononciation).

Ex.: «Le Corbeau et le Renard»: - «que vous êtes " j oli!» etc

Liaison, Syllabation, Enchaînement

I. La liaison est le changement de la forme phonétique d’un mot devant la voyelle initiale du mot suivant. Elle consiste en: I) – ce qu’on prononce la consonne finale du mot généralement muette, et 2) - en ce qu’on la joint à la voyelle initiale du mot suivant.

L’origine de la liaison: dans latin vulgaire (populaire) d’où le français tire son origine, toutes les consonnes finales se prononçaient. Le français moderne a conservé quelques vestiges de cette norme ancienne.

Ex.: jadi s; héla s; plu s (parfois); bre f; moer s; etc

(nouv. tradition: bu t; aoû t; en fai t etc)

En ancien français commence l’amuïssement de toutes les consonnes finales. On observait les règles suivantes de la prononciation des consonnes finales:

1) – devant une pause toute consonne finale se prononçait en s’assourdissant: un homme gran t

( d > t); j’en ai si s (z >s)

2) - toute consonne finale se trouvait amuïe devant un mot commençant par une consonne (vers la fin du XII siècle). Cette prononciation est généralisée dans le français moderne.

3) - toute consonne finale se prononçait sonore devant un mot à voyelle initiale.

Ex.: neuf [ > v] ans (f >v)

La liaison est le vestige de cet état de choses, aujourd’hui prèsque entièrement disparu.

Au cour de l’évolution du français les conditions de la liaison changent.

L’amuïssement des consonnes finales en ancien français a abouti au XVI-e siècle à ce que dans le langage courant on s’est trouvé obligé de prononcer plusieurs voyelles de suite.

Ex.: On avait àa ller au travail.

il aàa ller au travail.

Pap aaàa ller au travail. (à l’école)

Telle était l’évolution naturelle de la langue.

Ce phénomène était apellé l’hiatus. Mais dès la seconde moitié du XVI-e siècle les poètes et les grammairiens se prononcent contre l’hiatus. Selon ces savants, l’hiatus viole les lois phonétiques de la langue française et rend la prononciation extrêmement difficile. C’est pour éviter l’hiatus que les savants ont introduit la liaison, c–à–d, ils sont revenus artificiellement à la norme de la prononciation des consonnes finales en ancien français.

(Surtout est connu Malherbe (1555 – 1628) qui proscrivit l’hiatus de la poésie).

Ils implantaient la liaison très énergiquement croyant qu’elle est nécessaire pour la raison d’euphonie. Mais les poètes et les grammairiens tombaient en erreur prétendant que l’hiatus était étranger au français. Il est facile à prouver que l’hiatus est un phénomène naturel, conforme à la nature du français. Le peuple français préférait l’hiatus à la liaison. Dans la conversation courante on évitait la liaison et prononçait sans aucun embarras plusieurs voyelles de suite. Ce qui plaide encore pour l’hiatus, c’est qu’on considère comme tout à fait normale la rencontre de deux voyelles à l’intérieur du mot: agr éa ble; oc éa n; cr ée r.

Ainsi, l’affirmation des grammairiens que la liaison est nécessaire pour la raison d’euphonie ne tient pas debout. A présent, l’hiatus a conquis sa place au soleil, on l’appelle la liaison vocalique. (il a euun livre)

La liaison vocalique consiste en ce qu’on prononce sans arrêt ni reprise de la voix plusieurs voyelles successives mais un léger fléchissement de la voix se fait sentir après chaque voyelle.

Dans la langue russe on trouve le phénomène analogue à l’intérieur des mots étrangers:

ао рта, аэ ропорт, к ао лин.

Mais les Russes ne lient pas les voyelles qui se rencontrent d’un mot à l’autre:

Ex.: она / и он; наша / Аня; она / ушла

(Une cassure se fait entre deux mots) C’est pourquoi la liaison vocalique présente une certaine difficulté pour les Russes.

En dressant le bilan, on doit dire que la liaison vocalique est un phénomène vivant, nécessaire à l’évolution phonétique de la langue, tandis que la liaison consonantique n’est qu’une tradition historique vivifiée artificiellement par les savants.

La liaison est même embarassante, encombrante pour la langue. A cause de la liaison un nombre considérable de mots français ont deux formes phonétiques: 1)la forme ancienne, qui ne s’emploie que devant un mot à voyelle initiale, elle se termine par une consonne. C’est la forme de liaison; et 2)la forme moderne, due à la chute de la consonne finale; elle s’emploie à la position finale ou devant un mot à consonne initiale. Cette forme se termine par une voyelle et porte le nom de forme absolue (ordinaire).


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