Patrick Devedjian, lundi 14 mai, au conseil national de l’UMP

Pour les musiciens, cela évoque le premier mouvement d’une oeuvre lyrique. Pour les joueurs d’échec,

ce sont les premiers coups, destinés à développer la stratégie de la partie. Dans le domaine de la photo,

cela désigne le rapport entre la distance focale et le diamètre de la pupille de l’objectif. Il y a bien sûr

aussi l’ouverture de la chasse, de la pêche, les heures d’ouverture des magasins ou des musées, les

ouvertures de crédits. Même le rugby a son demi d’ouverture pour mener des percées. L’" ouverture " (du

latin apertura), c’est généralement bien noté, surtout en ce qui concerne celle de l’esprit. Pourtant, en

matière de politique, et surtout, ce printemps, s’agissant de la formation du gouvernement, cela fait

grincer bien des dents. À gauche, où l’on reproche au nouveau président de " débaucher " de manière

éhontée, et où l’on fustige " la trahison, la récupération " (M. Hollande, le 15 mai). Mais aussi à droite,

dans le carré des proches, où l’on rumine comme M. Devedjian que " la fidélité n’est pas nécessairement

le contraire de la compétence ". " Un mot d’humour ", minimisera-t-il plus tard, se déclarant même " à

200% pour l’ouverture ". 200%? Mais ce n’est plus de l’ouverture, c’est de la béance! Nous savions

depuis Alfred de Musset qu’il fallait qu’" une porte soit ouverte ou fermée ". Nous voilà à la veille de

découvrir comment un gouvernement peut être à la fois " ouvert " et " resserré ".


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